Pouvant être associé à une boiterie mais aussi à des douleurs (au toucher), l’engorgement du cheval doit conduire le cavalier à suspendre immédiatement toute séance de travail intensif. Les origines multiples de ces gonflements des membres postérieurs et/ou antérieurs du cheval impliquent des réactions et des soins adaptés. C&Cie vous dévoile tout ce que vous devez savoir en la matière.
L’engorgement du cheval, le nom même effraie les cavaliers émérites comme les néophytes. Parfois bénin, ce gonflement des membres de votre monture peut cependant révéler dans certaines situations un problème à ne surtout pas négliger. Comment expliquer cet (ou ces) œdèmes, qui peuvent parfois être aussi impressionnants qu’handicapants ? Quels sont les gestes à déployer pour permettre une récupération rapide ? Pouvez-vous continuer à monter ? Devez-vous appeler le vétérinaire ? … Autant de questions, auxquelles C&Cie vous aide à répondre.
Pour un cavalier, l’engorgement du cheval peut représenter une hantise tant ces gonflements des postérieurs et antérieurs de sa monture sont fréquents. Souvent associé à une mauvaise circulation du sang, le gonflement des tendons et articulations du cheval peut cependant résulter de multiples causes. Entre ces problèmes de circulation et les traumatismes, sans oublier les éventuelles infections, les origines de ces pattes gonflées nécessitent à tout prix d’adopter les bons gestes, et chaque situation implique une action particulière. Aussi avant d’incriminer immédiatement le système veineux de votre cheval faut-il être capable d’identifier les causes, pouvant provoquer ce genre d’engorgement.
Également, si vous voyez apparaître une multitude de petites croûtes dans le pli du paturon, cela peut être un signe de la gale de boue, qui est une inflammation située entre le boulet et la couronne sur la jambe du cheval !
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Reconnaître les différents types d’engorgements de votre cheval, un prérequis pour pouvoir agir.
Médicalement parlant, l’engorgement est un œdème, que vous allez pouvoir constater sur les membres inférieurs de votre monture, le plus souvent au niveau des boulets et des tendons. Parfois, ce gonflement peut même remonter au niveau des jarrets. Un simple coup d’œil permet un premier diagnostic, d’autant plus que vous pouvez comparer avec les autres membres de votre monture ou même avec ceux d’un autre cheval. Une fois le constat effectué, il faut demander l’avis à un vétérinaire ou tenter d’en trouver l’origine soi-même, et on peut en distinguer 4 principales.
1. Le défaut de retour veineux, la cause la plus fréquente
La circulation sanguine est alors directement en cause, et dans la grande majorité des cas, cet engorgement résulte d’un manque d’exercice et/ou de mouvement. La lymphe ou liquide synovial a alors tendance à stagner au niveau des sabots de votre cheval, et cette stagnation s’explique aisément par la gravité. À titre de comparaison, on associe souvent cette défaillance de la circulation lymphatique à la sensation de jambes lourdes chez l’être humain.
En effet, on constate fréquemment cette accumulation de liquide lymphatique près des sabots des chevaux, placés au box. Le gonflement intervient alors après quelques jours. Ce phénomène peut être aggravé par une alimentation trop riche en sucres mais peut aussi résulter d’une diminution des défenses immunitaires, après un passage viral par exemple. C’est pourquoi il est important de mettre son cheval au pré afin d’éviter le manque de mouvement dans ses pattes.
On reconnaît ce type d’engorgement par sa symétrie et par le fait, qu’il concerne en général les deux postérieurs de l’animal. Principalement au pâturon et au boulet, ce gonflement ne provoque généralement ni douleur, ni boiterie. Pour relancer la circulation et voir l’œdème se résorber, il suffira d’une dizaine de minutes de marche pour le cheval.
2. Le traumatisme, une cause trop souvent ignorée pour l’engorgement du cheval
Ce gonflement peut aussi être lié à un choc, que le cavalier peut ne pas avoir observé. Ce choc peut non seulement provoquer ce gonflement mais aussi être à l’origine d’une petite plaie ou même d’un suros. On peut alors parler d’un hématome, qui va provoquer le gonflement progressif et très localisé de la partie choquée. À ce stade, l’origine peut être aisément identifiable, mais au fil des heures et des jours, l’hématome va s’étendre avec une forte tendance à s’étirer vers le sabot. À ce moment-là, il est très difficile de le distinguer d’un engorgement lié au manque d’activité. Cependant, il ne concerne, dans la majorité des cas, qu’un seul membre engorgé. Si les deux antérieurs du cheval sont concernés (saut d’obstacle par exemple), le gonflement reste asymétrique. Il peut aussi provoquer une boiterie plus ou moins importante de votre monture, et générer une douleur au toucher. Également, cela peut être dû à un effort physique trop intense.
3. De l’engorgement à la lymphangite, quand l’infection bactérienne est en cause
La station debout et immobile (et les conséquences sur les troubles circulatoires) d’une part et les traumatismes d’autre part ne sont pas les seules explications de ces gonflements. Ces derniers peuvent être une des conséquences d’une infection par des germes. Les tissus sous la peau sont alors les premiers touchés, provoquant un gonflement important. Le plus souvent, ces infections sont provoquées à partir de lésions de la peau (petites croûtes et plaies). On les reconnaît par des gonflements importants et rapides. Lorsque le gonflement concerne tout le canon, on évoque la lymphangite. Bien souvent, ces gonflements sont douloureux et à l’origine d’une boiterie. Ils peuvent également s’accompagner de fièvre (température rectale supérieure à 38.5° C), auquel cas il faut appeler immédiatement le vétérinaire.
4. Entorse du boulet ou tendinite, l’inflammation des tendons en question
Après un faux mouvement ou une séance de travail trop intense, voire un manque d’échauffement, votre monture peut souffrir d’une entorse du boulet ou d’une tendinite. Cela pourra alors être à l’origine d’un œdème diffus, touchant le canon et/ou le boulet de votre monture. Très souvent, cet engorgement du cheval s’accompagne d’une boiterie. Si l’œdème a tendance à se résorber naturellement au fil du temps (à condition que le cheval soit mis au repos), une déformation peut rester visible. Ce gonflement se reconnaît aisément puisqu’il ne concerne qu’un seul membre engorgé, et sa localisation (canon-boulet) contenue.
Les soins à appliquer à la suite de l’engorgement du cheval
On comprend aisément, que lorsque la circulation veineuse est directement mise en cause (manque d’activité physique), le cheval devra marcher à la main ou placé au paddock. La situation sera inverse, quand il s’agit d’une tendinite, où la mise au repos s’imposera. Quoi qu’il en soit, le cavalier devra veiller à appliquer les soins locaux, qui conviennent.
Dans tous les cas, vous veillerez à ne jamais laisser le cheval immobile ou statique, en lui réservant une dizaine de minutes de marche le matin et le soir. Cela assure la circulation de la lymphe et des vaisseaux sanguins dans l’organisme du cheval, nécessaire notamment pour éliminer les toxines. De la même façon, même si vous avez identifié une mauvaise circulation sanguine comme étant responsable de ce genre d’engorgement, pensez pendant deux ou trois jours à ne pas soumettre votre monture à un travail trop intensif.
La douche froide, un remède naturel pour des bénéfices avérés
Comme pour les sensations de jambes lourdes que vous pouvez ressentir, la douche froide reste une solution idéale et naturelle pour améliorer la circulation sanguine de votre monture. Pour une efficacité optimale, le jet d’eau devra être orienté de bas en haut.
Puisque le froid a des vertus sur la circulation des vaisseaux lymphatiques et des petits vaisseaux capillaires sanguins, il pourra aussi être appliqué sous forme de poche ou même de guêtres spécifiques.
Les bandes de repos bénéfiques pour réduire l’œdème
Même si elles nécessitent une maîtrise technique pour être posées correctement, les bandes de repos constituent une solution pour réduire le gonflement, d’autant plus qu’il est possible de les imbiber d’un produit astringent. Elles doivent alors être changées régulièrement (au minimum toutes les 12 heures)
L’argile pour ses propriétés astringentes
Appliquée sous forme de boue humide en cataplasme, l’argile va participer à la diminution de l’œdème. Devant être renouvelé régulièrement (dès que l’argile a séché), le cataplasme ne connaît pas de contre-indications, à l’exception de ne pas être appliqué sur une plaie ou une irritation.
Les huiles essentielles pour leurs vertus apaisantes
Connues depuis longtemps pour leurs propriétés antalgiques, certaines huiles essentielles à base de plantes peuvent être choisies pour une fonction naturelle de drainage et/ou anti-inflammatoires. Le gel drainant Drain & Circulation pourra ainsi être utilisé pour un massage après un travail intensif. Composé d’huile essentielle de géranium rosat & de cyprès de Provence, il participe à stimuler la circulation veineuse et lymphatique, tout en luttant contre les inflammations et les douleurs musculaires (macérat huileux de Millepertuis).
Des gels décontractant et décongestionnants en cas de traumatisme
En cas de traumatisme et d’hématome, l’utilisation, du gel Relaxe soulagera l’hématome tout en réduisant les tensions musculaires. Facile et pratique à utiliser, ce produit décontractant et décongestionnant peut aussi être préconisé après une séance de travail intensif et d’effort pour optimiser la récupération de votre monture.
Le vétérinaire, votre partenaire pour traiter efficacement l’engorgement du cheval
Si la boiterie de votre monture est trop importante et/ou si l’œdème ne se résorbe pas après deux ou trois jours et/ou si vous constatez de la fièvre chez votre cheval, prévenez immédiatement votre vétérinaire. Il sera à même de vous conseiller et de donner son avis sur les gestes à appliquer ou se déplacera si nécessaire.
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